Il faut repenser les pratiques adoptées en matière de développement si l’on veut pouvoir réduire les effets négatifs sur la biodiversité et les milieux naturels fragiles des États et Territoires insulaires océaniens.
C’est cette opinion qu’a exprimée Samuela Lagataki, Secrétaire permanent pour les pêches et les forêts des Fidji, lors de l’atelier régional sur la séquence « Éviter, Réduire, Compenser » (ERC) et la compensation écologique organisé cette semaine à Nadi (Fidji) par la Communauté du Pacifique (CPS) et le Programme régional océanien de l’environnement (PROE).
« En raison des activités de développement nécessitant la construction d’infrastructures telles que des ponts, des quais, des barrages, des hôtels, des écoles, des hôpitaux, des mines, des routes et de grandes exploitations agricoles, une pression croissante s’exerce sur nos milieux insulaires fragiles, ce qui pourrait bien entraîner des conséquences irréversibles sur la biodiversité. »
« Nous devons, ensemble, trouver des solutions plus judicieuses afin de réduire les effets négatifs sur les milieux naturels et la biodiversité engendrés par le déblayage de sites pour ce type d’activités et, à cet égard, je tiens à remercier la CPS et le PROE, via leurs projets respectifs RESCCUE (Restauration des services écosystémiques et adaptation au changement climatique) et PEBACC (Adaptation climatique fondée sur les écosystèmes dans le Pacifique), d’avoir proposé cette formation à nos États et Territoires insulaires océaniens », a déclaré M. Lagataki.
Un nouvel outil appelé séquence ERC a été présenté durant l’atelier régional : son but est de réduire les effets négatifs de tout projet de développement sur l’environnement.
Cet outil novateur est de plus en plus utilisé à l’échelle internationale comme un moyen d’assurer, par la gestion des impacts des projets de développement, l’absence de perte nette, voire le gain net de biodiversité.
« La séquence ERC permet de mieux quantifier et qualifier l’impact écologique de grands projets de développement, ainsi que de rechercher systématiquement des solutions pour atténuer efficacement ces impacts. Elle comprend les étapes suivantes : éviter, réduire, restaurer et compenser (la biodiversité) », a expliqué Herman Timmermans, Responsable du projet PEBACC mené par le PROE.
Néanmoins, en Océanie, l’application de l’ensemble des composantes de la séquence ERP demeure très disparate et dépend des contextes, notamment des besoins et des capacités des pays.
D’après une récente étude régionale commandée par le projet RESCCUE de la CPS, la quasi-totalité des États et Territoires insulaires océaniens pourraient réaliser des progrès dans ce domaine.
Raphaël Billé, Coordonnateur du projet RESCCUE, a fait remarquer que la séquence ERC et la compensation écologique constituaient des notions relativement nouvelles dans le Pacifique et qu’il existait à la fois un besoin croissant et un potentiel certain d’intégration dans les dispositifs en place en matière d’autorisations d’aménagement et d’études d’impact environnemental.
L’atelier tenu cette semaine vise à jeter les bases, au profit des pays océaniens intéressés, d’une « feuille de route » sur les moyens envisageables en vue de promouvoir l’adoption de la séquence ERC.
Il a été organisé par les projets RESCCUE et INTEGRE (Initiative des Territoires du Pacifique pour la gestion régionale de l’environnement) de la CPS, en concertation avec le projet PEBACC du PROE, grâce au concours de l’Agence française de développement, du Fonds français pour l’environnement mondial, de l’Union européenne et du ministère allemand de l’Environnement, de la Protection de la Nature, de la Construction et de la Sûreté nucléaire.
L’atelier s’est déroulé sur deux jours à l’hôtel Sofitel Fiji Resort et se termine aujourd’hui, le 8 décembre 2016.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter
Jilda Shem, Chargée de communication PEBACC, [email protected] ou +679 9314174
Lauren Robinson, Coordonnatrice relations presse (CPS), [email protected] ou +679 337 9250
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