Certains mécanismes économiques et financiers dépassent le cadre des sites pilotes RESCCUE et présentent un intérêt pour toute l’Océanie. RESCCUE s’est intéressé aux perspectives qu’offrent quatre d’entre eux :
- le verdissement de la fiscalité et des subventions publiques est un moyen de réduire les comportementspréjudiciables, d’encourager les pratiques respectueuses de l’environnement et de générer des financements additionnels ;
- le renforcement de la mise en œuvre de la séquence ERC peut être à la fois un outil d’incitation économique, pour les promoteurs de projet comme pour les pouvoirs publics, et une source de financement pour les activités de restauration écologique et de conservation, grâce aux mesures de compensation écologique dont il s’accompagne ;
- le recours aux transactions relatives au foncier et aux droits fonciers permet d’appliquer des restrictions juridiques sur certaines terres afin de limiter l’exploitation des ressources qu’elles abritent ou d’imposer l’utilisation de pratiques de gestion bien définies ;
- le recours aux incitations économiques dans la lutte contre les espèces envahissantes peut contribuer à combler le déficit de financements en faveur de projets de gestion des espèces envahissantes et à accroître l’effort de prélèvement de ces espèces.
Pour chacun de ces mécanismes, RESCCUE a examiné les activités passées et en cours, recensé les enjeux et les perspectives et formulé des recommandations de portée régionale ou propres à chacun des quatre Etats et Territoires océaniens associés au projet.
En Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, le projet, à la demande des administrations partenaires, a élaboré des propositions détaillées de réforme de la fiscalité et des subventions publiques et évalué leurs impacts socioéconomiques et environnementaux. Des études détaillées de ce type devraient être conduites dans tous les pays qui souhaiteraient entreprendre de telles réformes.